3ème carnet
En débarquant, j’ai dit : « France. »
Ma femme a dit : « Victoire. »
Dimanche 28 juillet. – Souvenez-vous.
Sur un banc : cinq soldats, sept jambes de bois.
Des Canadiens devant le dépôt – Sibérie, Russie. Une toile du colonel Louis Keene
La guerre. Deux bonnes nouvelles. La retraite des Boches s’accentue. Les alliés interviennent en Sibérie.
.
Lundi 29 juillet. À Biarritz avec Nathan Wildenstein
Le musée de Douais évacué et pille, octobre 1918
Il me dit : « Quarante-huit heures après ton départ, j’ai envoyé ici toutes nos collections devant la rapidité de l’avance allemande. Je connais pour plus de deux cents millions d’objets d’art dans les environs. Le gou-vernement a mis un grand nombre de wagons à la disposition de notre chambre syndicale. Lucien Kramaer, dela rue Tronchet, a loué pour cinq mille francs, à un marchand d’oranges, un wagon qui n’allait que jusqu’à Bordeaux.
Dijon, dépôt d'oeuvres d'art dans le dortoir de l'abbaye bénédictine de Sainte Binigne. Février mars 1918- Photo Jacques Agié
---------------
Extrait de Journal d'un collectionneur de René Gimpel - Edition Calmann-Lévy 1963
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire